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En promenade du dimanche au parc de la villette je croise sur le chemin du retour les joueurs de Gros ka Et leurs sons m'interpellent, j'avoue que généralement je continue mon chemin, pour moi les rythmes guinéen me parle beaucoup plus, le chant, la mélodie des fûts et sans comparaison avec les rythmes des Antilles C'est pour cette raison que je n'ais jamais été un spectateur attentif, au carrefour des antillais de la villette, àà part bien sûr pour commander un petit rhum ! Les amateurs se reconnaîtront Donc ce dimanche le son m'a arrêté pour la première fois depuis longtemps je me suis posé et est écouté... La tournerie était là, la pulse, l'attaque, 3 tambours les gars assis dessus, devant 3 autres joueurs assis sur un banc. La rythmique était simple très simple mais puissante la formation ne faisait qu'un ! Le soliste au milieu d'eux, assis sur le banc savait jouer mais rien d'époustouflant, pourtant il nous interpellait, nous entraîné avec violence vers sa liberté Vous m'excuserez pour la métaphore, mais les mots viennent difficilement A ce spectacle une réflexion se fît en moi ! Le tambour des Antilles est un descendant de l'Afrique et une résistance à la déculturation opérer par les colons et oppresseurs Cela est un art populaire qui appartient au peuple, et si sous le fait de l'oppression a perdu de sa richesse mélodique, il en a du moins conserver l'essence et l'énergie Le soliste que j'entendais avait plutôt l'air d'un voyou que d'un musicien, j'imagine qu'il ne pratique pas régulièrement, mais lorsqu'il joue, il prend la parole, il prolonge la voix des oppressés, il fait unité avec sa communauté Moi-même il me parlait, j'ai été touché… Cela manqué de technique mais la présence et l'intention était là Ceux qui me connaissent seront peut être surpris de ces mots, moi un fan des dundumba, mais ce que j'aime dans les dundumba c’est l’homme fort, le guerrier retrouvant sa fiérté, l'homme rempli de force et de droiture, imposant le respect de sa nature Si j'écris ces mots, c'est que j'ai toujours dénigré le tambour antillais par la simplicité de ces compositions rythmique en comparaison de celle d'Afrique Peut être cela vient-il de mon identité française, connu pour son élitisme Mais est-ce cela l'important, le tambour comme la musique est là pour délié l'âme de ses maux et souffrances, et si le marqueur n'y met pas du vécu ou de l'authenticité il a peu de chance de touché cette partie de notre être Le gros ka est resté le tambour de la rue, ce partageant facilement avec le peuple En Afrique avec l'influence des ballets, la dextérité, et la technique ont mené cet art vers une compétitivité, un perfectionnisme qui parle bien sûr à l'Africain éduqué dans ce langage mais, ceci ne s’éloigne t-il pas de sa vocation première ? Petit mea culpa en vers le gros Kâ, J'en profite pour vous rediriger sur le site http://syncope.free.fr Présentant au mieux le tambour de ces régions… Ceci est une réflexion, non une vérité, elle ne demande qu'a être complété Bien à vous Stéphane | ||
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