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Témoignage de Momo Wandel Soumah sur la révolution culturelle de 1958   Stef


Ainsi en premier lieu les petits orchestres de la capitale ont été supprimés, car ils ne jouaient que des polkas, des paso dobles et des béguines. On a réu...

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En 1958 le vote du non à la France , (dans le cadre d’un référendum sur une indépendance totale ou accompagnée), va amener la réorganisation de l'art guinéen et la valorisation de son folklore.

L'idée de Sékou Touré a été de construire une nation africaine ayant son identité par le biais de la culture.
"C'était un projet de Société qui avait ses fondements dans le patrimoine culturel   guinéen, l'organisation y était très forte, c'était la période des partis de masse"
Teliwel Diallo

-L'orchestre national était formé de musiciens de la capitale essentiellement Sussu afin de faire participer les régions, les
différentes ethnies à cet ensemble national.
L'état payait Chaque année 32 jeux complets d'instruments de musique moderne, et chaque fédération en recevait un.

-L'insertion des instruments de musiques traditionnels guinéens de gamme Diatonique, Eptonic où il y a absence de demi-tons est introduite par les orchestres africains dans les orchestres modernes.



-Les frontières ont été fermées pour donner la priorité
à la musique traditionnelle et ne pas être acclimaté aux musiques des pays voisins.

Momo Wandel Soumah"Ainsi en premier lieu les petits orchestres de la capitale ont été supprimés, car ils ne jouaient que des polkas, des paso
dobles et des béguines. On a réuni tous les musiciens de ces formations et on leur a dit "Aller à l'intérieur du pays pour renouveler notre culture".
La révolution avait trouvé ces artistes avec des instruments européens, il fallait donc faire avec,
ainsi a été formé l'orchestre national avec les saxophones.
La direction a envoyé un télégramme a l'intérieur du pays pour que chaque région nous envoie 5 à 6 musiciens.
Les musiciens sont venus et on leur a appris les instruments européens, puis ils sont retournés dans leur fédération respective et ont formé dans leur région leur orchestre fédéral de 12 à 15 personnes....

Ils ont pris le folklore du village pour le mettre en valeur et le jouer dans leur orchestre"

Le statut de l'artiste a lui même changé
-Avant c'était soit un individu soit un groupe relativement libre par rapport au territoire, certains d'entre eux on était rattachés à des familles.
-Avec la révolution il a été demandé de mettre en place au niveau des quartiers: une troupe de théâtre, un orchestre, une chorale, un ballet qui était rattaché ainsi que les peintres et les artisans au village ou au quartier qu'il représentait dans la composition nationale.
-Régulièrement il y avait des compétitions entre ces villages, ces quartiers. A cette issue ils y avaient la formation des sections (sous préfectures), elles se constituaient de troupes de même composition sélectionnant les meilleurs artistes et les meilleures productions. Il y avait ensuite des compétitions entre les sections pour constituer la troupe fédérale. Cette manifestation avait une grande ampleur. Pendant 15 jours, 10.000 artistes se retrouvaient chaque année, et chacun représentait ses productions dans les différents genres.
-Enfin tous les 2 ans le festival national s'organisait, ici les meilleurs éléments des fédérations étaient pris pour compléter les productions nationales.

Momo Wandel Soumah "Tout le monde travaillait dans ça, dans les compétitionsnous recrutions les meilleurs
afin de les intégrer à l'orchestre national. Mais comme nous ne pouvions être que 50, plusieurs orchestres ont été crées"

LeBembeya jazz national
Le Horaya-Band
Le Kelitigué et ses tambourines connues pour leur haute maîtrise instrumentale

Coka Camara "Le quartier ici, c'est Boulbinet, Balia vieux nom de Boulbinet, il y avait plusieurs disciplines dans chaque quartier, lorsqu'on organisait les compétitions: la section ballet, le folklore, le théâtre, le choeur.
Pour le folklore il fallait les vieux, pour le ballet les jeunes, pour la pièce les intellectuels et pour les choeurs tous ceux qui ont une belle voix.

Tout le quartier s'investissait et voulait être le premier.
Alors avec ça c'était une arme, c'est pourquoi l'art a avancé ici.
Psychologiquement ça a donné une force à la révolution et sa raison être. La révolution adoptait l'art populaire, ici il n'y avait pas d'art d'élite."

Momo Wandel Soumah " Dans l'art il y avait toutes les ethnies, toutes les valeurs artistiques de danse étaient réunies au sein des ballets nationaux. C'était unificateur"

Teliwel Diallo" Quand 15 à 20.000 personnes arrivaient pour le festival, il fallait loger tous ces gens, les nourrir, les déplacer. Il faut imaginer ce que c'était. Tu avais plusieurs lieux de festival. Le lieu officiel c'était le palais du peuple, là où la compétition se déroulait, où il y avait le jury. Ensuite il y avait le stade où 10.000 spectateurs étaient là régulièrement qui faisaient la fête avec les troupes qui passaient. Ces troupes faisaient aussi la fête dans les quartiers où elles résidaient"



 1958 la révolution guinéenne Guinea

    
  Posté le 18/09/2011 11:21
   Stef